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Développée par Götz Kaufmann La méthode Q Oracle a été développée dans le cadre du projet CC-VISAGES mais son applicabilité va beaucoup plus loin: en effet, cette méthode ne se limite pas à sa portée principale du changement climatique. C'est une nouvelle combinaison de méthodes qui aide les analystes en politiques et les décideurs politiques à trouver des solutions pour une meilleure gouvernance. Combinant deux méthodes établies, la méthodologie Q (Q Methodology) et la méthode Delphi (Delphi Technique), la méthode permet de transformer l'information qualitative des parties prenantes impliquées en données mesurables. Le nom a été choisi en fonction de ses deux composants de Q et Delphi. Dans la mesure où la méthode Technique Delphi a obtenu son nom (bien que controversé) en référence à l'ancienne merveille du monde de Pythie (mieux connue sous le nom Oracle de Delphes), "Oracle" a été choisi pour honorer les racines de la méthode, en combinaison avec le Q de Q Méthodologie (en distinction du nom des statistiques R, également controversé). Cette méthode est capable de révéler les différences de discours dans un domaine donné (par exemple, la communauté) et de tester la possibilité d'un consensus. De plus, la méthode est capable de fournir un consensus possible ou de révéler les aspects controversés d'un différend non résolu. Q Oracle analyse les différences de discours typique et idéal dans le champ en question par des moyens statistiques, puis teste la possibilité d'un consensus. Par la suite, la méthode montre quel argument va de paire avec quel autre argument. Contrairement aux enquêtes classiques qui permettent de savoir ce qu'un groupe de personnes pense d'un sujet, Q Oracle établit des liens entre différentes déclarations. La méthode fournit des réponses à la question de savoir ce qui va avec quoi, et non qui va avec qui, comme le font les grandes enquêtes. Les discours existants sont déduits par la courbe en cloche inversée. (Kaufmann / Hurtienne 2011) Sur la base des discours existants, la méthode Q Oracle permet de distiller les différences de discours par des moyens statistiques. Les différences de discours se trouvent dans le degré différent d'acceptation ou de désaccord concernant les déclarations individuelles des experts. Les experts sont ensuite invités à discuter de ces différences de manière anonyme et contrôlée. Le taux de concordance de Kendall W indiquera si un consensus formel peut être atteint. Les commentaires fourniront à l'équipe de surveillance les informations nécessaires pour interpréter à la fois le processus de discussion et les questions ouvertes restantes. Le conseil final s'appuiera ensuite sur des données empiriques pouvant même être cartographiées par la position géographique des participants. Les questions d'éthique ou de confidentialité des données ne se posent pas puisque l'objet de la recherche est l'opinion et non la personne elle-même qui fournit l'information. Références
Kaufmann, G. and T. Hurtienne. 2011. Inglehart's World Value Survey and Q Methodology. Journal of Human Subjectivity, 9(2) Winter :41-69. Télécharger l'article
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